2023 : satisfaction ou déception ?

11/03/2024 – Nous voici enfin avec quelques jours sans pluie.
La campagne 2023 vient seulement de se terminer pour les planteurs d’ISCAL. Les années se suivent et ne se ressemblent pas ! Sauf que, tout comme en 2022, beaucoup (trop) de betteraves sont restées en terre. Le départ trop tardif du démarrage de l’usine et du traitement des betteraves va coûter cher au fabricant car le prix à payer pour ces betteraves est très élevé. Heureusement que le fabricant reconnaît sa responsabilité et n’hésite pas à indemniser les planteurs concernés.

L’année 2023 a été marquée par des betteraves pauvres en sucre : moins de 16° Z. Le tonnage/ha a été bon. En plus, nous bénéficions d’un bon prix, supérieur au prix 2022 à une richesse plus élévée. Au vu du déroulement de la campagne et des difficultés rencontrées pour travailler des betteraves en état de conservation limite, il est temps que les fabricants comprennent que s’ils accordaient des primes hâtives (non comprises dans le prix all-in), tout le monde y gagnerait ! Tous, nous sommes conscients que l’augmentation de rendement après septembre est importante. Certes, il y a des avantages à livrer tôt (semis précoces, terres peu abîmées, tas de betteraves non détruits, …) mais ces avantages ne compensent pas assez l’augmentation de rendement.

Nous sommes vraiment passés par le chas de l’aiguille cette année. Que ce serait-il passé si on avait connu une période de gel intense mi-novembre ? Je n’ose même pas y penser car la catastrophe serait impensable. Et pourtant, l’histoire se répète souvent !
Gérer, c’est prévoir, On ne peut pas jouer avec de tels montants. Différentes solutions existent. Espérons ne jamais en avoir besoin, mais on se doit de garantir le bon déroulement des futures campagnes. Nous sommes prêts à en débattre.

On a aussi vu la limite de nos moyens de protection des tas de betteraves (toptex, jupettes, bâches plastiques, …). Aucun système ne donne entière satisfaction, excepté hélas peut-être, le toptex et une bâche plastique avec énormément de travail et de difficultés de mise en place. Encore une raison supplémentaire d’engager des négociations concernant les fins de campagne.

Il y a donc pas mal de travail à faire pour améliorer le déroulement des prochaines campagnes. Nous sommes début mars et si le temps est plus clément que l’année passée, les semis se réaliseront plus tôt. Espérons que l’année 2024 nous fera oublier l’année 2023 particulièrement difficile au point de vue des conditions de semis et d’arrachage.

Une pensée très intense à tous ces planteurs qui n’ont pas pu récolter vu les conditions ! Merci aussi à tous les planteurs, entrepreneurs, transporteurs, personnel de l’usine, … pour avoir fait le maximum pour transformer les betteraves !
Je vous souhaite une bonne année betteravière 2024 !

Joseph Cleiren, Président de la CBB

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